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Rached Ghannouchi : retour sur les lourdes condamnations judiciaires à son encontre

L’ancien président du Parlement tunisien et leader historique du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, fait désormais face à une série de lourdes condamnations judiciaires prononcées dans différents dossiers, reflétant l’ampleur des poursuites engagées contre lui depuis 2023. Retour sur les principales affaires dans lesquelles il a été jugé.

Affaire du « Complot contre la sûreté de l’État 2 » : quatorze ans de prison

Le mardi 8 juillet 2025, la chambre criminelle spécialisée dans les affaires de terrorisme près le tribunal de première instance de Tunis a condamné Rached Ghannouchi à quatorze ans de prison. Il est reconnu coupable d’avoir participé à la formation d’un groupe en lien avec des actes terroristes et d’avoir comploté contre la sécurité intérieure de l’État.

Affaire Instalingo : 22 ans de prison et 80 000 dinars d’amende

Dans le cadre de l’affaire Instalingo, la chambre criminelle n°2 du tribunal de première instance de Tunis a prononcé, le 5 février 2025, une condamnation à 22 ans de prison contre Rached Ghannouchi, assortie d’une amende de 80 000 dinars. Il figurait parmi 38 personnes poursuivies dans cette affaire liée à l’utilisation présumée d’une société de communication pour déstabiliser l’État tunisien.

Affaire du lobbying : trois ans de prison ferme

Dans un autre dossier retentissant, celui du lobbying à l’étranger au profit de son parti, la cour d’appel de Tunis a confirmé une condamnation à trois ans de prison ferme à l’encontre de Rached Ghannouchi, ainsi que de son gendre Rafik Abdessalem. La justice les a reconnus coupables de financement occulte en lien avec des activités de lobbying commanditées à l’étranger, dans un but politique.

Affaire « Taghout » : quinze mois de prison et trois ans de surveillance administrative

Le 25 février 2025, la Cour de cassation a confirmé un jugement en appel condamnant Rached Ghannouchi à quinze mois de prison et à trois ans de surveillance administrative dans une affaire relative à l’usage du mot « Taghout » — terme à connotation religieuse péjorative utilisé pour désigner les autorités, ce que la justice a considéré comme un discours incitant à la haine et à la violence.

Un cumul de peines inédit

Au total, et en l’état actuel des décisions de justice, Rached Ghannouchi cumule plus de quarante ans de prison ferme, sans compter les amendes et les mesures de contrôle administratif.

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